Voici Sanjeeb, notre ami népalais, qui nous dit avant de rentrer chez lui : On y va ensemble ? Alors pour éviter le bus (7 heures au lieu de 2 en voiture) et puis changer d'air, on accepte. Les bagages fait en 5 minutes, nous voilà sur la route tortueuse menant à la ville de Turrialba, j'ai l'estomac retourné rien que d'y pensé.

On dors chez Damaris qui nous invite et nous reçoit comme ces enfants avec un gallo pinto. La chaleur est doucement agréable, et malgré la douche froide je me sens bien au chaud, quel bonheur surtout pour une frileuse comme moi. Non vraiement Llano Bonito c'est un peu trop frais !

Le samedi c'est balade à vélo avec Xavier, qui n'aime pas franchement les montées héhé mais adore toutes le plantes et les fruits, alors je découvre les plantes locales qui sont les mêmes qu'en Equateur, on cueille des cacaos et des goyaves, mais aussi des achiottes, des fruits rouges avec lesquels se font des peinture et des sauces piquantes. On arpente sur les petites routes qui nous mène jusqu'à un lac puis au fleuve Reventazon, on se perd dans les chemins botaniques qui bordent Turrialba.

Le Lendemain on retourne au parc de Guayabo que j'avais déjà vu avec Mam, je redécouvre les ruines de la cité, et on prend des photos de chaque plante et insecte qui croisent notre chemin. Puis on se détend à la piscine du CATIE, après deux heures de marche. Et la soirée se termine dans un petit restaurant, on ne se refuse rien ! Au menu, deux cotelettes et des légumes fris et pas une seule goute de riz, que du bonheur.

Alors mes journées se suivent et se ressemblent même si chaque rencontre est différente, je fais des enquêtes durant la journée dans des petits villages perdus des montagnes. Ici, tout le monde vit au rythme du café et quand le café va mal, tout va mal. En ce moment avec des prix bas et une maladie qui ravage le monde du café centraméricain, la tristement célèbre Roya (rouille du café), la planète Llano Bonito se porte mal. L'année est loin d'être facile, alors chacun essaie de s'en sortir comme il peut ! Moi, je ne peux pas faire grand chose malheureusement.

Sinon on mange des salades du potager, on boit des infusions de citronelle et de menthe, on respire l'odeur des fleurs de café et on écoute de la salsa. Autrement dit rien de vraiment passionant. Peut-être qu'on aura le courage avec Xavier de se lever vers 5 heures un samedi matin pour partir un week-end. Pour le moment le lit douillet est difficile à quitter.

Alors cette semaine c'est les vacances dans tout le pays, et pour le coup c'est vraiment dans TOUT le pays, sauf dans mon bureau faut croire !!! Enfin je viens d'arriver les vacances seront pour plus tard. Cette semaine exploration des contrées environnantes. Je suis partie à bicyclette sous un soleil radieux, fraîche et pimpante, mon petit goûter en poche, me voilà à la rencontre des vaches et des zébus, ravie comme pas deux. Mais c'était sans compter sur la rapidité avec laquelle la pluie est arrivée ! Ni une ni deux me voilà trempée, ce n'est pas le petit crachin breton familier maix vraiment la pluie tropicale, le déluge quoi ! Alors je rentre comme je peux (en dos crowlé c'est moins fatiguant), pour arriver bien au chaud (selon une expression personnelle pour les initiés) à la casa ! Sans rire j'avais 5 cm d'eau dans mes chaussures et dans le fond de mon sac, mon petit goûter flottait tristement au-dessus, mon appareil photo et mon téléphone avaient eux perdus la bataille depuis longtemps, coulés au fond. Bon je crois qu'ils ne sont pas morts, enfin pas encore, des répercussions seront sans doute possible dans les jours à venir !

Finalement vue la quantité d'animaux ici, et les pluies, on pourrait rebaptiser le pays l'arche de Noé ! En attendant mangez du chocolat pour moi, ça manque dans le coin, je mange du tres leches pour vous !

Qui aurait pensé que je reviendrais si vite au Costa Rica !

Alors c'est reparti pour 6 mois en terre connue, cette fois dans la région de Los Santos à Llano Bonito, région spécialisée dans la culture de café Tarrazu, un des meilleurs du monde selon les spécialistes.

Alors Llano Bonito c'est perché à 1700 m d'altitude, avec des pentes phénoménales et du café à perte de vue. Je loge dans une petite maison, avec la visite hebdomadaire de Sanjeeb un Népalais qui fait sa thèse ici. Alors Sanjeeb c'est la force tranquille, et plus tête en l'air que lui c'est difficile. La preuve c'est moi qui le dis. Non, il a déjà oublié ses clés, son ordi, la sauce tomate et le fromage, en seulement 48 heures ! Mais c'est aussi l'occasion, d'enrichir mon Népalais "Namaste", et de réfléchir sur une religion avec plusieurs dieux, vénérant les vaches et de célébrer le Holî et le Divālī.

Bon, avant-hier on a préparé le cabri à la népalaise s'il vous plaît, c'était absolument délicieux, quand les saveurs du gingembre, du curry, et de la canelle vous transportnte en Himalaya tout en étant au Costa Rica, ça a quelque chose de magique.

Un petit Flash Back les cocos !

Maintenant je vais rester ici, mais la semaine dernière j'étais à Turrialba, une ville isolée au milieu de la forêt, située sur les pentes du volcan du même nom. Volcan encore en activité, on peut admirer les volutes de fumée sortant du cône quotidiennement. Les règles sont simples courir en cas d'éruption, dans le sens le plus éloigné des fleuves. Eh oui soyons logique, la lave va couler au même endroit que l'eau, alors contrairement à l'idée que l'eau c'est frais, ben non l'eau c'est comme la lave : liquide alors hop hop hop, on va vers les montagnes sur les hauteurs ! Vous voilà ravie de savoir comment éviter la catastrophe j'imagine.

Tout les matins 6 heures, je prenais mon ordi, en route pour le CATIE, centre de recherche en agronomie internationalement réputé, qui s'est installé aux portes de la ville, dans la campagne environnente pour notre grand bonheur. Le lieu est reposant, un grand parc, un lac, une végétation foisonente, et la faune et la flore qui l'accompagne. Vers midi, c'est pause déjeuner sur les bords du lac accompagnée du doux gazouillement des oiseaux.

A très bientôt sous latitudes ticas !

Le 22 février : Arrivée de Mam !

C'est avec un grand sourire sur les lèvres que j'attends Mamoun à l'aéroport de San José après 6 mois quasiment jours pour jours sans elle. J'ai la chance de voir son passage à travers les vitres devant la douane, et la voilà qui arrive vers moi : la pêche, trois pulls qui dépassent, des sacs en surnombre, et l'indispensable pochette plastique qu'il ne faut surtout pas perdre (parce qu'on y trouve le plus important, comme le moins important) ... Bref Maman est là !

On papotte dans le taxi qui nous emmène à la location de voiture il est 22 heures au Costa Rica !! On choppe notre petite voiture qui va nous accompagner pendant 10 jours sur les traces des grands circuits de formule 1 et direction notre accueillante auberge d'accueil soigneusement choisie par moi-même à Heredia, non sans l'aide d'un joli GPS.

Le 23 février : Visite de Heredia

Je profite de mes derniers instants à l'université avec Mam, le soleil brille, on se balade dans la ville. Le tour des curiosités est vite fait, une courte halte devant la place de l'église, achat de quelques bricoles et fruits au marché couvert, mon appartement ou ma petite maison durant six mois, la poste et la soda de l'université.

Vamos pour les vacances, Maman découvre avec joie les plaisirs de la conduite tica. On double par la droite ou par la gauche c'est selon, on ne respecte pas les limites de vitesses qui sont de toute façon difficile à déterminer clairement, on évite de rester bloquer derrière le gros camion plonplon, quand on passe sur une seule voie .... J'ai dit on éviiiiiiiite maaaaaaaaaaaaaaaam non... Maintenant c'est allure plonplon (super) !! Sinon on attends patiemment, patiemment .... J'ai dit on attends ... Maaaaaaaaammmm, non on ne double pas (enfin fait comme tu veux) !  Un vrai régale ... pour le passager qui voit son conducteur pêter son câble !

On arrive de nuit sur la côte sud-est à Puerto Viejo, et on dort dans l'hôtel Los Suenos (les rêves), avec des voisins de grenoble très sympathique (Maman leurs écrit toujours d'ailleurs).

Le 24 février : Balade perdue jusqu'à la pointe de Manzanilla

Debout aux aurores (le décalage horaire oblige) Maman s'impatiente au bout d'un moment (il y a quand même 7 heures de décalage) et me réveille de bonne heure pour une balade en direction du Panama. Les premières images sont magnifiques, les feuilles des palmiers effleurent les vagues salées, les premiers congos font leur apparition perchés au soleil à plusieurs mètres d'altitude. On emprunte un petit sentier tranquille, qui nous mène jusqu'à une pointe avec une petite plage.

Bon, il fallait bien commencé par ça ! Nous voilà perdue au milieu da la forêt, les singes sont bien sympa mais pas d'une grande aide, les sentiers sont bien rectilignes mais finissent par disparaîtres entre les broussailles. Bref, pas le choix, crier à l'aide à un brave garde champêtre local, ressemblant plutôt à tarzan version indigène. Enfin, plus de panique que de mal, on retrouve après une heure d'errance la bonne voie et la voiture.

Le 25 février : Balade exotique dans le parc national de Cahuita

Levé presqu'au aurore, Mam a déjà pris le rythme local et le réveil n'a pas sonné. Mais c'est néanmoins avec les couleurs du soleil levant que nous commencons notre escursion dans le parc de Cahuita. Seulement le bris des feuilles et des oiseaux, la tranquilité absolut, et chuuuutttt, dans les branches un paresseux avance avec prudence, à l'ombre du feuillage. Le voilà observé mais monsieur coopère assez bien, et ne semble pas vraiment pressé, il est sans doute à la recherche d'un petit coin bien sympa pour s'y nicher pendant plusieurs jours.

Au milieu de la journée la chaleur commence vraiment à se sentir, et c'est le boudonnement des insectes qui nous guide. On improvise une séance de surf sur planche de bois échoué, et on continue à traquer les fleurs et les serpents jaunes.

La journée se termine en douceur, sur le balcon de l'hôtel. La fraîcheur est revenu, on papotte avec nos amis de grenoble, fruits et légumes succulents dans l'estomac.

Le 26 février : Arrivées non loin de Cartago

C'est chouette un GPS, surtout quand celui-ci décide de nous faire trois fois le tour d'une des villes les plus moches du Costa Rica, bon c'est aussi le temps qu'il nous a fallu pour nous en rendre compte et changer l'itinéraire. On a élu domicile dans un petit hôtel juste parfais avec un vue surprenante sur la vallé de Cartago, et les montagnes volcaniques.

Le 27 février : Petite visite au volcan Irazu, plus petit jardin

Le 28 février : Promenade dans Cartago, musée fleurs

Le 29 février : arrivée fortuna restaurant

Le 1 mars : Balade volcan Arenal, plus cascade toucan

Le 2 mars : arrivée à Montezuma 4*4 et chaleur

Le 3 mars : balade plage de malpais

le 4 mars : parc national de cabo blanco

Le 5 mars : retour voiture de péninsule

Le 6 mars : Hasta luego Costa Rica

Alors je sais que les nouvelles datent un peu ! Mais mon porte-monnaie étant un peu vide, j'ai profité de ce dernier mois avec les gens rencontrés ici, sans faire de périples aventureux sur lesquels j'aurais eu pleins d'anecdotes croustillantes à vous raconter !!

Un troupeau d'allemands à Heredia : Anja, Indra, Johannes, Anna ... et les habitants d'Upala pendant le week-end : Arturo, Gonzo, Adriel, Kathya, Harlem ...

Au programme, beaucoup de cuisine, dont je vous délivrerais les secrets en rentrant (tres leches, Ximichurri, tamales sucré/salé, gâteau à l'ananas, guacamole ...), des balades tranquilles et des baignades reposantes.

Surtout un coucher de soleil magnifique sur les pentes du volcans Miravalles, les costaricains parlent des "faldas" du volcan : les jupes (si on traduit mots à mots) pour désigner les pentes, joli non ?? Pour vous faire rêver, imaginez 23 °C, la lumière du couchant, un léger vent, l'eau chaude des bains, une vue sur le volcan et vous y voilà ! Bon, il faut savoir qu'avant la voiture a eu un pneu crevé et on a du attendre le réparateur plus d'une heure, mais ça en valait la peine !

Les dernières semaines ont été marquées par une arrivée massive de françaises !!! C'est assez bizarre de se retrouver entre 5 autres français, tous de l'agro. Mais des retrouvailles très agréables néanmoins, un peu de français ne fait pas de mal. Surtout que je commence à le perdre, alors une petite piqure de rappel m'a fait le plus grand bien.

Je m'envole pour dix jours au mexique afin de rejoindre Solène, une amie de l'agro. Et déjà lorsque j'atterris de nuit à Mexico, les lumières à perte de vue me coupe le souffle.

Alors comment vous décrire cette ville. Avant tout je pense que même si c'est une grande ville avec 20 millions d'habitants et bien on ne s'en rend pas tellement compte, les maisons ne possèdent que un ou deux étages, c'est plutôt en la traversant qu'on s'aperçoit de son immensité. L'aspect le plus négatif de cette ville est qu'elle est beaucoup moins sécurisée depuis quelques temps, il faut rester vigilant pour éviter les pickpockets et bien sûr éviter de se balader de nuit. Ensuite un nuage de pollution flotte en permanence au dessus de la ville. Mais je vous rassure j'ai quand même été charmée par beaucoup de choses, l'architecture, les prix défiants toute concurrence, la nourriture absolument divine, les maisons colorés, et son histoire.

Je loge dans la famille chez qui Solène a passé un an après sa terminale, une famille de trois enfants, les parents Arturo et Annali et les enfants, Luis, Alejandro et Annali chica.

Alors, je n'ai qu'un mot à vous dire, "Vamos"

1er jour :

Nous sommes allés dans le quartier de coyoacan, dans lequel on trouve la musée de Frida Kahlo et sa magnifique Casa Azul. L'atmosphère de la maison, pour beaucoup de part sa couleur et sa luminosité, est vraiment reposante. On admire des oeuvres de Frida et de Diego Riviera. Mes coups de foudre sont sans conteste la cuisine en mosaiques et avec d'énormes vieux fours, et surtout le jardin avec des fontaines, des petites allées, des sculptures et ce bleu roi que l'on retrouve sur toutes les façades.

2ème jour :

On embarque pour le musée de l'antropologie, Sorte de machine à remonter le temps qui retrace l'histoire des indigènes mexicains, les mayas, les aztèques, sont bien sur les plus connus mais il y en a tellement. Les oeuvres en pierres sont colossales, on découvre les grands monuments présents au mexique, les temples, les pyramides, le fameux calendrier aztèque, ou le Cuauhxicalli, trône dans la salle principale, et une multitude d'objets de vie quotidienne.

Le parc de Chapultuepec, dans lequel se trouve le musée, nous fait découvrir avec ses nombreux petits restaurants, une partie de la cuisine mexicaine, les tacos, les nachos et les quesadillas viennent remplir nos estomacs !

3ème jour :

Balade dans le centre ville historique de Mexico et découverte de ses places et monuments, avec en bonus un petit musée sur l'art en amérique latine. J'y retrouve avec joie des masques venant du Costa Rica, mais aussi les arbres de vie, issues de la culture mexicaine, et également typique : des scènes de la vie quotidienne où les personnages sont remplacés par des squelettes. Les mexicains ayant un lien à la mort assez particulier. Une partie du centre ville est piéton, alors on flâne dans les petites ruelles rejoingnant el Zocalo, la grande place mexicaine, et parmi les plus grande du monde sur laquelle on peut admirer la cathédrale, et le palais national. On monte dans un ascenseur avec spirou en personne pour admirer de plus haut la taille de cette place. La vue est magnifique, l'immense drapeau mexicain flotte au dessus de nos têtes, pour parfaire le tout, on commande un "cafe de Olla", un café sucré aromatisé à la cannelle !

4ème jour :

Journée tranquille à préparer le nouvel an, que nous fêtons entre français, le réveillon ici se fêtant dans les familles. Alors je retrouve une autre amie de l'agro, Claire-Isabelle, Zab pour les intimes, et son frêre, Maxence. Il se trouve que nous avons de la chance car Maxence est chef au mexique depuis de nombreuses années, et il nous apprends que la cuisine mexicaine est l'une des trois cuisine classée au patrimoine de l'unesco. Ah, je comprends mieux !!! Alors au menu, du guacamole (avec des avocat dont le goût ne ressemble en rien à ceux que l'on peut trouver par chez nous), du poulet au mole (sauce typiquement mexicaine dont la légende dit qu'elle est le mélange de 100 ingrédients : le résultat est unique), et une belle salade de fruits exotiques pour le dessert. Tradition oblige, aux douze coups de minuit nous voilà en train d'essayer d'avaler douze grains de raisins tout en faisant 12 voeux. Pas facile !!!

5ème jour :

Avec les parents de la famille chez qui nous logeons, Annali et Arturo, nous sommes allés visiter un petit village à l'extérieur de la ville, portant le nom magnifique de Tepotzotlan. Sur la petite place devant l'église, des mexicains vendent des souvenirs en tous genres, des colliers, des pull colorés, des poteries ... Avec la luminosité de ce 1er janvier, on découvre la vue sur la ville de mexico.

5ème jour :

Levées au aurore pour aller faire le marché, on se retrouve dans un hall immense qui regorge de fruits et légumes en tout genre, des fruits de la passion, en passant par le mamey, les grenades, les melons, les goyaves ...

L'après-midi, nous embarquons à bord d'une lencha, longue barque colorées au travers des canaux de Xochimilco, la venise mexicaine. L'histoire nous dit que Mexico fut construit sur un lac et que ces canaux en sont les vestiges. Alors il fait froid, mais les couleurs des bateaux nous réchauffent, ainsi que la musique des Mariachis. Les mariachis habillés de noir, avec des clochettes cousues sur leur costumes, interprêtent des musiques traditionnelles.

6ème jour :

Aujourd'hui, nous retrouvons une amie de Solène au jardin zoologique, visite imprévue à la base, mais c'est gratuit, alors on se lance. Pour un zoo gratuit je n'ai jamais vu ça, tous les animaux y sont réunis, surtout pour mon plus grand malheur et bonheur en même temps, des pandas géants.

On passe les deux jours suivant moins intéressants !!

9ème jour :

Aujourd'hui nous avaons rendez-vous avec la troisième plus grande pyramide du monde à Teotihuacan, au nord ouest de Mexico. Cette cité est constituée de nombreux bâtiments, et surtout de deux grandes pyramides : celle de la lune, et la plus grande : celle du soleil, qui bordent l'allée des morts, la principale avenue. Alors ne me demandez pas qui a construit cette ville, on ne sait pas vraiment, mais elle serait sans doute multi-ethnique, et l'une des plus grandes villes du monde. Lors de son apogée vers 500 après JC, elle accueillait 200 000 habitants. En tout cas c'est sur, c'est assez impresionnant, et on laisse quelques kilos derrière nous lors de l'ascension plutôt raide.

(J'avoue que sur cette photo on a plutôt l'impression qu'on visite Khéops !)

Le soir c'est la fameuse "Rosca", la galette des Rois, alors elle ressemble à s'y méprendre aux couronnes briochées avec des fruits confis (de chez Marou pour les plus fins connaisseurs), et chacun son tour y découpe un morceau, celui qui a la fèves doit offrir les tamales aux autres le 2 février. Alors les tamales, c'est un mélange de viande et légumes avec de la farine de maïs, le tout emballé dans des feuilles de maïs ou de bananes, mais ils peuvent aussi être sucré avec des fruits. De plus, les mexicains accompagnent souvent leur Rosca avec un bon chocolat chaud.

Dernier jour :

Une petite visite des alentours de Mexico encore fois mais je ne m'en lasse pas, les petits villages se ressemblent. Des églises avec une petite places devant, et comme les mexicains aiment manger à toutes heures, des restaurants jamais bien loin.

Nous voilà au matin du retour, et aujourd'hui il pleut à torrent, pas de chance. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire nous voilà trempés une fois de plus. Du coup, la question d'enlever nos chaussures avant les ruisseaux ne se pose même plus. On marche d'un bon rythme, pour tout vous dire ce n'est pas franchement agréable, mais on croise quand même quelques animaux, notamment un fourmillier grimpant aux arbres.

On arrive en milieu d'après-midi au village de pêcheurs de Puerto Jimenez situé dans le Golfo Dulce. Après une bonne douche chaude, on étend nos vêtements trempés là où on peut. Nos voisins décider à partir la lendemain pour le parc, s'étonne de la quantité d'eau contenue dans nos habits et perde un peu de leur motivation en voyant la couleur du ciel.

Réveillé assez tôt par des touristes impatients d'en découdre avec la forêt, nous partons tranquillement arpenter les sentiers autour du campement, avec de petits sacs sur les épaules. Armés de nos appareils photos, on observe des oiseaux et des singes profiter du soleil du matin. On continue de traversé des cours d'eau de petites tailles. Et au bout d'un moment on aperçois un oiseau que l'on avait jamais croisé jusqu'à présent : le toucan. Vous n'aurez pas la chance de voir des photos, autant dire que l'animal était plutôt craintif.

La pluie commence à tomber, alors on rentre à l'abri dans le tente. Au menu du midi, le fameux thon-pain de mie nous ouvre grand les bras !!

Hormis, une petite balade de fin d'après-midi, on se repose tranquillement. Le menu du soir change radicalement, puisqu'on a opté pour la solution de manger dans le self. Alors certes c'est un peu cher mais au moins on a autre chose que du thon.

On discute avec deux dames françaises que l'on avait déjà croisé la veille dans des conditions un peu particulières. En effet, alors qu'on s'informait sur le parc, dans le bureau de l'entrée, une dame rentre et me dit avec un accent français très prononcé :

-"Ouair iz ze entri of ze parc ?"

ce à quoi je réponds :

-"Vous êtes française ?

-euh, oui !"

Ce sont deux petites dames très gentilles, mais n'ayant pas une allure de randonneuses et encore moins d'aventurières. Alors la première question qu'on leur pose lorsqu'on les retrouve, c'est comment êtes vous arrivées ?, et là au surprise elles avaient pris l'avion-taxi !!! Que n'y avais-je donc pas pensé plus tôt. N'empêche qu'elles se trouvent être très accueillantes, l'une habitant au Costa Rica depuis deux ans nous a même proposé de venir la voir.

Au sud-est du Costa Rica se trouve le célèbre parc du Corcovado. Un paradis vert quasiment vierge, et habité par les animaux en tous genres, les singes, les aras, les pélicans, les pécaris (sorte de petit sanglier), les petits mammifères comme les agoutis et les coatis, drôle de ratons-laveurs avec une queue toujours pointée vers le haut. Alors nous voilà partis avec nos sacs de randonnée, la première étape, le taxi qui nous emmène à l'entrée du parc, deux heures de pure bonheur, collés les uns aux autres dans une charette à bestiaux. Collés mais pas à n'importe qui, avec nous un français d'une cinquantaine d'années qui s'obstine à nous raconter sa vie.

"J'ai vu la pauvreté en Inde c'est quelque chose, mais ici c'est différent ! Vous avez été voir les volcans du Costa Rica ? Ce n'est rien comparé à ceux de Haiti. Lorsque j'étais au Kenya, on m'a dit que les plus beaux volcans se trouvaient à Haiti, alors j'y suis allé. Moi, je ne parle pas l'espagnol, seulement l'anglais, en fait j'ai fais un peu d'allemand mais ça ne sert rien d'apprendre l'allemand aujourd'hui. Alors je ne connais que quelques mots en espagnol !! Par exemple tout à l'heure, le guide a dit amarillo, ça veut dire jaune !!!"

Bref, le genre de personne avec qui je n'ai pas franchement envie de discuter. Et tous les passagers, même s'ils ne comprenaient pas le français avait compris qu'on en avait marre et avaient un sourire sur les lèvres. Et comme si j'en avais déjà pas assez, je regarde mon appareil photo, qui me sert de montre, et là je m'aperçois que j'avais oublié la batterie à l'hôtel !!! Je crois que la journée commence mal.

Mais la suite va mieux, on rencontre un groupe de jeunes allemands biologistes avec qui on marche toute la journée dans une bonne ambiance. On a huit heures de marche, alors on y va avec un bon rythme. Le long de la plage, les pélicans volent au raz de l'eau, et les traversées de petits ruisseaux s'enchainent. Alors au début on enlève nos chaussures et puis finalement on se retrouve vite les pieds mouillés.

On fait quelques blagues sur les pumas censés parader dans ses lieux, on a même une petite fiche en cas de mauvaise rencontre. Alors je vous apprends qu'il faut le regarder dans les yeux, et si on est plusieurs, il faut se coller les uns aux autres pour lui donner l'impression qu'on est un gros animal. Mais surtout ne pas partir en courant, c'est dommage parce que je crois que c'est exactement ce que j'aurais fait, non ? Mais je vous rassure nous n'avons croisé aucun de ces prédateurs.

L'autre animal sympa, est le pécari. Alors lui on peut croire qu'il n'est pas dangereux, mais en fait sur le guide il est écrit que si on sens l'odeur de l'oignon, il faut absolument grimper aux arbres. Cette odeur est caractéristique des troupeaux de pécaris, alors ouvrez grand vos narines si vous voulez éviter le piétinement. Je revois encore nos têtes au moment où Louisette nous a dit "là, ça sent l'oignon pour de vrai", on jette un regard alentour : nous sommes entourés par des palmiers sans branche !!! Mais là encore plus de peur que de mal, nous n'avons jamais croisé le fameux troupeau. Seuls deux pécaris haut de 40 cm recherchant tranquillement de la nourriture.

L'aventure se poursuit, au bout de sept heures de marches on tombe nez à nez avec un fleuve d'une largeur de 40 m. Louisette, téméraire, se met en maillot de bain, et commence à le traverser. Cela ne lui arrive que jusqu'à la poitrine, nous voilà donc nos sacs sur la tête, nous enfoncant peu à peu, dans l'eau claire du fleuve Claro. La dernière heure de marche est plus tranquille, et c'est avec un bon style de touriste maxime en maillot de bain, et moi avec un jupe faite main avec mon k-way vert flaschi, que nous arrivons au campement sous une pluie fine.

Au repas du soir comme à celui du midi : du thon avec du pain de mie !!

La nuit on se couche à 8 heures, dans une petite tente entourés de touristes étrangers, francais, allemands, néerlandais, pour la plupart.